24 avril 2015

Do-Re-Mi Fantasy - SFC

Du haut de gamme ?
A l’évocation du titre du jeu Do Re Mi Fantasy, on pourrait se méprendre au genre du jeu. Les japonais étant friands de bizarreries vidéo ludiques, on cataloguerait vite fait cette cartouche comme un machin musical injouable pour nous autres occidentaux brut de décoffrages. Do Re Mi n’est heureusement pas un Wii Music avant l’heure ! C’est un jeu de plates-formes, un de plus me direz vous sur une console déjà excellemment bien fournie. Oui mais voilà, ce jeu qui n’a vu que la lumière du pays du soleil levant est resté tapis dans l’ombre pendant bien trop longtemps avant que les retro gamers ne satisfassent leur appétits dantesques pour la 16 bits de Nintendo. Un indice figure sur la boîte du jeu qui est gage d’un produit de qualité, non pas le chara design kawaii (signe souvent trompeur) mais le nom d’une boîte responsable de nombreux hits dans les années 80. Hudson Soft pardi !  


Boîte fondée par les deux frangins Kudo, la société sera responsable de personnages mondialement connus comme Bomberman (guest star dans le jeu présent, oui oui), Pc kid (Red en est le réel créateur) et des séries comme Star Soldier (<3) ou Adventure Island, dont le héros est la star nippone de la marque Takahashi Meijin. Mais n’allons pas plus vite que la musique et revenons à notre courte gamme de notes. Comme évoqué plus haut, ce jeu underground pour nous, est voué par certains comme culte. Certes, il ne manque pas de qualités mais la concurrence est rude. Et face à des monstres du genre tel qu'un Super Mario World ou Donkey Kong, Do Re Mi fait figure de jeu gentillet, à l’image de son héros en salopette bleu Milon (et pas Mario, les deux du fonds cassez vous !). 




L’histoire pourrait se résumer à un énième sauvetage, dans le cas présent une fée prénommée Alis kidnappée par un vilain prénommé Amon. Votre but est de retrouver les cinq légendaires instruments de musiques pour vaincre le ravisseur. La seule originalité du scénar étant le thème de la musique.







Pour progresser dans un monde (huit en tout), vous allez devoir trouver cinq fragments d’étoiles répartis dans six stages. Cela aura pour effet avec un instrument d’annihiler un sort barrant votre route. Ces instruments de musiques serviront d’upgrades, ils vous donneront par exemple au fil de l’aventure le pouvoir de pousser des blocs, nager sous l’eau ou bien créer une échelle. Le gameplay s’avère relativement riche, Milon se servant d’une sarbacane à bulles pour vaincre ses ennemis à la manière d’un Bubble Bobble, il peut aussi momentanément stopper ses adversaires en leur sautant dessus (servant ainsi d'appui pour un saut). Une attaque chargée (le rendant momentanément invulnérable) permet quant à elle d’envoyer une série de bulles tout autour de lui, elle est indispensable pour avancer à certains endroits en dégommant des blocs situés au dessus ou bien en dessous de lui quand il est dans l'eau.




1 - PEGI 18 : Le jeu fut classé trop violent pour être importé XD
2 - L'attaque chargée, très utile pour détruire certains blocs
3 - Un ressort pour speeder. Cela ne vous rappelle pas un jeu ?



Dans ces blocs vous trouverez entres autres des chaussures ailés permettant de planer pendant un court instant, un bonbon, vous donnant une seconde chance en cas de chute malencontreuse ou bien des costumes. Vous en avez trois en tout (à la manière de trois cœurs), rouge, bleu et vert, vous pouvez être touchés trois fois. En cas de perte, vous recommencez le niveau au début ou au checkpoint. Rassurez vous, cela ne vous arrivera pas souvent. Le gros défaut du jeu étant sa simplicité lors des tableaux. Il en résulte un manque de challenges flagrant durant toute l’aventure. A l'exception de certains boss dont Amon qui vous feront perdre votre bonne humeur.




T’affoles pas, c’est un tango ! De tempo lent, le joueur hyper actif n’y jouera pas plus de cinq minutes. D’autant qu’il n’y a aucun chrono pour mettre la pression. Do re mi, c'est le thé que l'on prend dans son rocking-chair petit doigt relevé avec un bon biscuit maison contrairement au kawa accompagné du spéculos pris à l'arrache entre deux aller retour pour voir Micheline de la compta. La balade des gens heureux en somme.On prend le temps parfois de s’extasier devant les animations de notre héros comme lorsqu’il marche luttant contre le vent, se faisant éjecter d’un bouchon de champagne ou tombant d’une chute trop haute. Le décor n’est pas en reste, qui n’a pas attendu que les coupes à cocktails disposées en pyramide se remplissent d’un breuvage ? Ok, c’est parfaitement inutile au final, il n’empêche que le jeu fait dans le détail, ça sent le frometon peaufiné quoi ! C’est coloré, mignon, tout rond, et on se demande bien pourquoi ce jeu n’est jamais sortit ailleurs qu’au Japon ! Des baffes se perdent.




4 - Le stage en surf, seul moment grisant
5 - Un fragment d'étoile pour bibi
6 - Ouais, on prend son kiff comme on peu




Il est un point que nous n’avons pas abordé et qui est pourtant le thème du jeu. La musique bien sûr ! Personnellement je suis mitigé, d’un côté on a des très jolies mélodies et des compos d’ambiances mais… Elles sont trop peu nombreuses, du coup, on nous les ressort en long, en large. Au début, c’est guère gênant, mais si comme moi vous vous êtes tapés un gros après midi pour le finir, arrivé en début de soirée, vous ne calculez plus la bande sonore. Aucun effet de surprise à la longue, dommage car elle est travaillée, tantôt apaisantes avec ses oiseaux ou bien elfmanesque lors des stages six de chaque monde (et oui c’est toujours la même…).


Enfin pour le faire d’un coup, il faut être un mort de faim mais c’est le meilleur moyen d’en voir le bout (4h en moyenne). Un système de passwords obsolète vous permet de reprendre l’aventure après avoir fait un game over (oui, c’est possible, en mode suicide). Vous reprenez au début d’un monde avec le strict minimum. Une astuce pour gagner des vies le plus facilement possible consiste à se faire plusieurs fois le stage en surf dans le monde des glaces. A ce propos, on se demande bien pourquoi se décarcasser à amasser des notes de musiques (il en faut 100) en cours de jeu si l'on ne peut excéder plus de neuf vies au compteur. Vous pourrez en obtenir aussi via des mini games d’une facilité affligeante, dont un duck hunt au pad (en appuyant sur Y le viseur se meut plus rapidement). Peut être est-t-il destiné au cadet de la maison, histoire qu'il participe à la fête.





7 - C'est du propre gamin (fake perso hein :p)
8 - "Champagne !", déjà vu aussi
9 - Rassurez vous, vous n'allez pas griller des neurones




Comment conclure… Disons que le jeu bénéficie d’une bonne presse, dû certainement au fait de sa rareté (complet, ça casque) et qu’il n’est pas connu du grand public. Dans le top de la plates-formes ? Non, il y a (mal)heureusement mieux sur Super Famicom. Des qualités empruntées aux ténors du genre (Mario, Sonic et Mickey), il n’en manque pas, loin de là, mais il pêche surtout par son rythme et sa difficulté mal dosée. Toujours est-il que le jeu est très plaisant pour celui qui succombera à son charme. Hudson a fait du bon boulot et a apporté pas mal de soin à son rejeton dont une maniabilité calibrée à la note près. A noter (ok j’arrête), que le titre n’est pas dénué d’humour (il existe une trad de la rom).




 
Do Re Mi Fantasy dégage un charme indéniable mais tout le monde n'y succombera pas forcément. Une bien belle comptine à écouter si vous êtes las des œuvres magistrales du genre sur cette console. Un bémol tout de même, le manque de réels challenges, on s'amuse par intermittence ce qui entache au fun.


LES PLUS

  • Animation du personnage
  • Gameplay
  • Stages variés et colorés
LES MOINS

  • Déjà vu dans ses mécaniques
  • Lenteur du jeu
  • Sortit uniquement au Japon


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

1) Ecrivez votre commentaire

2) Dans la liste déroulante "Commentaire" choisissez : "Nom" ou "Anonyme"

3) Cliquez sur Publier

Merci pour vos commentaires!