Everybody was kung fu fighting !
La chronique ne pouvait se faire sans évoquer ce nom, je me serai auto-flagellé si j’avais oublié de le citer, tant j’apprécie son immense travail. Artiste de génie dès son plus jeune âge, il prit des cours avec le talentueux Joe Hisaishi (peut on avoir meilleur professeur ?), à qui l’ont doit entre autres les bandes originales de nombreux films d’animations des studios Ghibli (Princesse Mononoké, Le voyage de Chihiro, Ponyo...).
Le travail de Koshiro est vite reconnu de tous, tout joueur qui se respecte à forcément apprécié une de ses œuvres… Actraiser, Sonic (Green zone hill, c’est lui !), Shinobi, Ys, La légende de Thor et plus tard en 1999, certainement l’OST son œuvre la plus abouti, Shenmue. Son succès est peut être dû au fait, chose rare, que son nom figure sur l’écran de titre de certains jeux. En l’occurrence dans ce Streets of Rage, l’équipe de développement, la Team Shinobi n’y est même pas mentionnée, incroyable.
La page Koshiro étant tournée, attaquons nous au vif du sujet. Le jeu est un Beat them up, le but étant de vaincre tout ennemi qui se présente à vous sur un stage, se concluant le plus souvent par un boss. Le genre fut popularisé dans les années 80 par la série des Double Dragon, perdant son statut de leader sur 16 bits principalement par Final Fight de Capcom sur super Nintendo et Streets of Rage sur Megadrive. Ce dernier n’est pas un portage de l’arcade, il a été développé pour la console de Sega puis adapté sur Game Gear, Master System, arcade et enfin sur le Mega CD.
1 - Un trio explosif 2 - Pervers, c'est pas bien de mater sous les jupes 3 - Un nouveau concept du baseball |
L’histoire de Streets of Rage est la suivante : Trois jeunes flics, Axel, Blaze et Adam veulent en découdre avec le boss d’un syndicat du crime, Mr X. Bridés par leur hiérarchie, ils décident de sortir du rang pour mettre définitivement fin à ces activités illégales. Une fois la partie lancée, nous avons le choix entre les trois ex officiers aux caractéristiques censées être spécifiques. Sincèrement, elles ne sont pas flagrantes, mais on le mérite d’exister, cela change pour les habitués des clones Billy et Jimmy d’un Double Dragon. Huit stages sont à parcourir dans des rues regorgeant de malfrats en tout genres.
Pour ne pas faire orignal, on ne croise non pas des grands mères armées de rouleaux à pâtisserie mais bel et bien de punks, karatekas ou sadomasochistes (au vu de certaines tenues de la gente féminine). Les coups sont portés à mains nues ou bien accompagnés d’armes (barre de fer, batte de baseball, bouteille, couteaux).Une attaque spéciale est disponible, elle se manifeste sous la forme d’une patrouille de Swat (référence à un autre jeu Sega) en voiture qui nettoieront l’écran au bazooka. L’énergie quant à elle, se récupère à l’aide de pommes dopées aux OGM (de la taille de votre tête) ou bien du trop classique poulet (nécessiterait une enquête pour en savoir l’origine !).
4 - Le SWAT à la rescousse 5 - Freddy aura indubitablement marqué les années 80 6 - Le German suplex, à la mode en ce temps là |
Finalement, rien de bien original, je vous l’accorde. L’animation n’est pas révolutionnaire mais ne souffre pas de ralentissements et les sprites sont justes correctes au vu des sorties de l’époque. Alors pourquoi faire un pataquès de ce jeu ? Cela est certainement dû au fait de jouer entièrement durant la nuit dans ces ruelles malfamées au rythme des musiques endiablées techno house de Koshiro. Sans oublier ces voix digits criardes reconnaissables entre milles. On parlera donc d’atmosphère, ce petit truc parfois inexplicable qu’ont certains grands hits et qui font qu’avant même d’avoir insérer la cartouche, on voit défiler dans sa tête toutes ces bonnes choses qui nous attendent.
Bien qu’inférieur aux épisodes qui suivront en terme de gameplay et de graphismes (logique diront certains). Il est pourtant assurément l’épisode le plus marquant de la série et reste encore un jeu à l’ambiance unique !
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