28 août 2013

Indiana Jones and the last crusade - Master System

Ou Indiana Jones et la première boutade !

La vie n’étant pas fait que de belles choses, il en va de même pour les jeux vidéo. Je redoutais un peu le jour où j’aurais à écrire une chronique d’un jeu plus que moyen. Alors pourquoi l’écrire ? C’est mon devoir en tant que journaliste d’informer le peuple sur les impostures vidéoludiques! Plus sérieusement, cet article est subjectif, et le jeu pourra donc plaire à certains d’entre vous, d’autant plus que cet Indiana Jones n’est pas non plus une bouse cosmique.


Vous l’aurez compris de vous-même il s’agit d’une adaptation du film du même nom (Indiana Jones et la dernière croisade en france) sortit en 1989. Je ne reviendrai pas en détail sur ce chef d’œuvre réalisé par Steven Spielberg, qui pour mon avis, est le meilleur épisode de la série des Indiana Jones. Le duo Sean Connery/Harrison Ford ayant contribué à ce succès, la magie opère à merveille entre deux, Sir Connery interprétant le père d’Indy alors qu’ils n’ont que douze ans d’écart dans la vie réelle ! (WTF?). Si la qualité du film est indéniable, le jeu quant à lui souffre de nombreux défauts et ne restera clairement pas le meilleur de la série sur consoles (il a connu plusieurs versions sur ordinateurs). De mémoire, les seuls jeux qui ont su exploiter la licence à bon escient furent La machine infernale, Le tombeau de l’empereur ou bien le mythique Fate of Atlantis.

La faute de cette laborieuse adaptation ne revient non pas à LucasArts mais à Tiertex Design Studios. Un nom peu connu et pourtant ce studio britannique à créer moult jeux dans leurs locaux de Manchester pendant les années 80/90.


Dire que ce jeu de plates-formes est bancal, est un euphémisme, on sent à plein pif le jeu à la licence bâclée dès les premières secondes. Par où commencer ? La réalisation, pas extraordinaire mais pas laide non plus, peu de couleurs affichées, on pourrait croire qu’on est sur Nes. Les décors sont un peu vides (stage six), voir pour certains figés (la lave du troisième stage) et l’animation d’Indy quand il marche est bien rendu mais ses sauts sont par contre ridicules. 


Le balai dans le derrière est de mise et il en va de même lors des séances de grimpettes à la corde ou à l’échelle. Ce qui gène le plus parfois est l’imprécision des sauts, on pestera de nombreuses fois en se prenant les stalactites dans le premier niveau, ou en  évaluant mal l’atterrissage. La barre d’énergie se voyant chuter tout comme lorsqu’on tombe dans le vide d’une trop grande hauteur.




1 - Des indiens dans Indy et la dernière croisade ?
2 - Le seul niveau original
3 - Vous ne mangerez plus de Miel pops




N’espérez pas traverser un stage du premier coup sans perdre une vie, le tout semble relever du hasard. Comme ses ennemis qui selon leur bon vouloir se feront tuer du premier coup sans poser de résistance, ou bien vous déverseront une rafale de trois balles équivalent à une mort subite si vous n’avez pas le réflexe de vous baisser. Et si vous avez le grand malheur de les toucher, retour à la case départ, à croire qu’ils sont hautement radioactifs nos chers amis cowboys et indiens (le rapport avec le film ?). 


Au petit bonheur la chance en somme, votre seul mérite sera d’apprendre par cœur les niveaux en mourant plus d’une dizaine de fois à la suite. Le jeu n’est pas avare de ce point de vue, six vies, deux continues et des checkpoints qui font offices de pains bénits tant les nerfs sont mis à rudes épreuves. Les stages en outre sont chronométrés (un comble, vu la difficulté), on pourra allonger la durée du temps en ramassant des sabliers au cours du niveau. Le seul autre item que vous pourrez ramasser, est le fouet, mis à part de pouvoir s’accrocher avec et de se prendre pour le vrai Indy, la question de sa réelle utilité demeure.



4 - On se croirait à Halloween
5 - Que c'est vide...
6 - Vous allez en baver avant de voir ce screen


En tout vous aurez six stages à visiter, variés bien que manquant cruellement d’un je ne sais quoi qui vous pousserait à en voir la fin. Il n’y a pas que la maniabilité hasardeuse à mettre en cause. C’est aussi l’absence total de musique en cours de jeu, quand on connaît la bande son magistrale de John Williams, il y a de quoi être surpris. Le thème n’étant présent qu’en tout début ou fin de stages lors de la remise des scores, frustrant. N’espérez pas non plus ne serait ce qu’une voix digit pour animer l’espace sonore qui paraît bien vide, vous n’aurez droit qu’à des sons plus horribles les uns que les autres.


Frustrant est bien le mot pouvant qualifier au mieux ce jeu. Seul les hardcore gamers armés de patience en verront le bout, je me souviens qu’étant gamin, je n’arrivais même à finir le premier niveau. Vite mis de côté j’ai préféré me consacrer à d’autres jeux bien plus jouables et surtout n’ayons pas peur des mots, moins chiant. Difficile donc, d’autres y verront du réalisme tant notre cher archéologue claque à la moindre occasion. 


Comme dit dans l’intro de l’article, on frôle la bouse, et à l’époque ce jeu fait pâle figure comparé à d’autres titres bien plus distrayants. J’ai mis tout mon cœur à l’ouvrage pour aller le plus loin possible dans le jeu mais pour moi la mayo ne prend définitivement pas.  A réserver de préférence aux retro gamers en manque de challenges ou à tester avant un éventuel achat. Et quitte à investir dans ce jeu, optez pour la version Megadrive, un poil plus complète.






 
Comment ne pas être déçu de voir une fois de plus une célèbre licence gâchée ? Seul Indy de la Master System, celui-ci est à réserver uniquement à qui voudra tâter du fouet sans trop se faire mal (quoi que...). Prévoir des anxiolytiques tout de même.


LES PLUS

  • Euh...
  • ... Une jolie boîte ?
LES MOINS

  • Investir dans d’hypothétiques implants capillaires


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