Let the sunshine, let the sunshine in !
Il est toute fois dommage que la trame ne soit pas plus claire, car au début, notre héros est un peu livré à lui-même. On l’envoi sous ordre du roi à un camp d’entrainement dans les bois et basta. Ce n’est que bien plus tard dans notre progression que l’histoire prend forme. Le jeu n’étant pas long, comptez en moyenne huit heures, cela ne pose pas réellement de problème d’autant que l’atout majeur du jeu repose sur son excellent gameplay.
"… De refaire d´un homme un enfant, et s´éblouir, pour le plaisir !"
Mais avant cela, parlons brièvement de ses graphismes, vous risquez d’être éblouis par ses tableaux ô combien enchanteurs. Les lieux sont visitables via une map de style Super Mario World, certe elle n’est pas grande mais le dépaysement est garantit. Plage (dont une rencontre pour le moins surprenante), grotte, neige, désert, tout y passe. C’est tellement coloré et beau que l’on peine à croire que la Megadrive puisse afficher de pareils graphismes. L’introduction annonce du lourd dans sa mise en scène (jeu intégralement en français siouplait), Sega voit en grand et ne veut pas lésiner sur l’aventure ! L'un des plus beau jeu dans sa catégorie (inférieur tout de même à La légende de Thor ne nous emballons pas!).
1 - Cocorico ! Un titre français 2 - Pouvez vous bouger siouplait ? C'est pour la photo ! 3 - Qui du kart ou du guépard est le plus rapide ? |
Ajoutez à cela des musiques tantôt calmes et enjouées ou nerveuses et épiques à la hauteur du visuel et tout vos sens sont en émois. D’ailleurs il est étonnant que le compositeur Motokazu Shinoda n’ait fait preuve de son talent que pour cet unique jeu, chapeau l’artiste. Il me vient en tête une scène poignante se déroulant dans l’église, instant tragique (qui a dit que le jeu était niais ?) intensifié par la sublime bande son de ce Shinoda.
Comme dit plus haut, le gros point fort du jeu, c’est bel et bien son gameplay. Là où d’autres jeux du même genre se contentent de peu, les développeurs de Nextech ont dû mettre tout leurs neurones en ébullitions tant les idées sont novatrices. Outre la capacité d’attaquer avec une épée et de sauter (le jeu lorgne vers la plates-formes par moment), c’est surtout l’utilisation de ces fameux animaux que l’on acquiert en cours de jeu qui se révèle nouveau. Plutôt que de les utiliser d’une façon simpliste en leur ordonnant d’attaquer tels des pokemons, ils vous apporteront de nouvelles capacités ou amélioreront votre épée, bizarrement le bouclier offert par moman ne sert à rien (WTF?).
4 - Des décors variés 5 - Et si vous étiez le monstre finalement ? 6 - Inspiration marionesque ? |
Ainsi vous pourrez entre autres courir plus vite avec le guépard (obtenu en faisant une course contre lui en kart, dingue ?), faire rebondir l’épée contre des parois avec l’écureuil, se servir d’un tatou en guise de marche pieds et j’en passe… Deux animaux peuvent être utilisés in game et l’on peut combiner leur pouvoir pour certains. Vous serez amener à tous les utiliser à de nombreuses occasions dont à la tour de Babel, où chaque étage regorge d’énigmes jouissives ! Pas de donjons prise de tête, on ne s’ennuie pas une seconde, difficile de poser la manette et remettre sa partie à plus tard, partie pouvant être heureusement sauvegardée directement sur la cartouche et non par mot de passe (et la lumière fut...).
Sur votre route vous croiserez des boss, pour ne rien vous cacher le jeu s’avère (trop ?) facile, vous ne mourrez pas souvent. Des animaux sont à loués, le chat équivalant à une queue de phoenix, il vous ranimera automatiquement si besoin est. Pas de level up, le seul upgrade est celui du nombre de vos pommes, une pomme étant semblable à un cœur chez Zelda. Vous en obtiendrez au fur et mesure des victoires contre les boss ou en partant à la recherche de toutes les pommes d’or cachées, quête annexe si l’on peut la qualifier ainsi car il n’y en a pas d’autres. Notons qu'il est surprenant de ramasser des butins sans pouvoir dépenser son argent autrement qu'en s'offrant des animaux.
D’un bout à l’autre on est prit dans le jeu par la richesse de son gameplay, à défaut d’avoir un réel scénario. Étrangement éclipsé dans la vaste ludothèque de la Megadrive dû peut être au fait qu’il paraît visuellement enfantin, il n’en demeure pas moins que malgré le poids des années, ce Soleil brille toujours de milles feux !
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